Qu'est-ce qu'un bulbe?
Les tulipes, glaïeuls et dahlia sont des plantes qui nous sont familières. Nous les voyons au présentoir du grainetier ou encore remisés au garage à la mauvaise saison.
Nous les imaginons alors aisément, comme des organes volumineux,
sortis de terre et dormant.
Mais comment les définir ?
Chercher à les définir d'une manière ,
à la fois simple et botaniquement satisfaisante ,
est une gageure tant ce que nous nommons "plantes bulbeuses"
comprend de diversité
.
Iris de jardin, graines
.Bulbes d'Iris "réticulata", Tulipa turkestanica, Narcissus et cormes de Crocus.
Fonctionnellement, le bulbe peut servir d'organe de réserve. Il permet ainsi une survie pendant la mauvaise saison ou les mauvaises années ! Le bulbe persiste alors seul, dormant à l'abri dans le sol.
La dormance des bulbeuses est une adaptation à des conditions écologiques très variées mais souvent caractérisées par la brièveté de la saison favorable à la végétation. Ceci du fait d'hivers froids, d'étés secs (lis blanc) ou d'un éclairement saisonnier bref des sous bois (perce-neige).Mais il est des plantes bulbeuses qui se sont adaptées à des climats suffisamment constants pour n'avoir pas besoin de période de repos et garder un feuillage permanent (Eucharis).
Morphologiquement, le "bulbe" au sens le plus large, peut correspondre à chacun des trois organes fondamentaux des plantes : racines (racines tubérisées des dahlias), tiges (cormes des glaïeuls, tubercules, rhizomes, pseudo bulbes) et feuilles (vrais bulbes des tulipes). (Voir l'article Quelques définitions, dernière page du document)
Un peu de botanique
Les concepts de genres et de familles, groupements témoignant de la parenté des espèces, sont aujourd'hui largement compris des amoureux des plantes, des collectionneurs et des jardiniers. Au total, environ 90 familles comprennent des plantes bulbeuses [Herbertia n°52]. Certaines de ces familles sont bien connues, sinon célèbres : les Liliacées, Iridacées et Amaryllidacées, qui toutes trois, et bien d'autres, appartenant à la classe des Monocotylédones.
Le groupe des Monocotylédones est fort riche en familles de bulbeuses. Sa classification a été récemment bouleversée.
Monocotylédones et dicotylédones sont les deux subdivisions classiques des plantes à fleurs. Très schématiquement les monocotylédones ont souvent des feuilles rubanées, engainantes à la base (à l'origine des couches des oignons) et à nervures parallèles. Les fleurs ont habituellement des pièces florales par 3 ou multiple de 3 (fleurs de type 3). Dans les graines, qui sont souvent à albumen (pensez au blé ou à la noix de coco), l'embryon n'a qu'un cotylédon.
Les dicotylédones sont plus chichement pourvues en bulbeuses (Cyclamen, Dahlia...).
Chez les dicotylédones : feuilles à limbes larges et à nervures ramifiées en réseau, rarement engainantes. Fleurs souvent de types 4 ou 5. Graines rarement à albumen, à deux cotylédons (ex. haricot, cacahouète)...
Culture des bulbesÀ quelle profondeur planter les bulbes ?
Une plantation sous 2 à 3 fois leur hauteur de terre convient à un grand nombre de bulbes, assez tolérants.
Quelques uns demandent une profondeur différente. La plantation en pot est un cas à part.
On peut parfois moduler la profondeur. Par exemple on peut planter plus profond,
- en sol sablonneux léger (et moins profond en sol lourd ou argileux)
- pour mieux protéger les bulbes du gel
- pour donner une meilleur résistance au vent aux plantes à très haute tige.
NB : Par "profondeur de plantation", on entend la hauteur entre le sommet du bulbe et la surface du sol.
Bulbes à moitié hors sol
Quelques bulbes poussent naturellement à demi enterrés et sont planté de même : Ledebouria, Boophone... (non rustiques chez nous).
Les iris des jardins sont plantés avec la moitié supérieure du rhizome hors du sol, "au soleil". (Plantation des Iris groupe barbata)
En pot
Un bon nombre d'amaryllidacées plantés en pot doivent n'être qu'à demi enterré : amaryllis (Hippeastrum), Vallotta (Cyrtanthus), Sprekelia... Faute de cela les conditions de drainage risquent de conduire à la pourriture du bulbe. De plus, cela permet un plus grand volume de terreau dans le pot. (Les même bulbes devraient être enterrés complètement en pleine terre.) La morphologie d'autres espèces (Ismene...) ou leur besoin (Rhodophiala bifida) impose cependant une plantation profonde, dans un grand pot (ou en pleine terre).
Bulbes juste sous la surface
Le tubercule de Cyclamen se plante juste sous le niveau du sol, éventuellement recouvert de feuilles mortes. De même pour le bégonia tubéreux.
Le bulbe écailleux du lis de la madonne (Lilium candidum) se plante avec la pointe sous la surface du sol. De même pour le Cardiocrinum.
Pour les racines tubérisées, le collet (jonction racine / tige ou feuillage) est situé théoriquement au niveau de la surface.
- Le collet des hémérocalles est enterré sous 2 cm.
- Dans le cas du Dahlia, le vent risque d'éclater les tiges à leur naissance. Aussi on conseille d'enterrer le collet sous 5 à 15 cm de terre selon la hauteur de la variété.
Sous 2 x leur hauteur de sol
Dans le cas général, par exemple pour la majorité des bulbes de printemps et des Lilium, le bulbe est placé avec son sommet sous 2 fois (ou 2 à 3 x) sa hauteur de terre.
Sous 3 x leur hauteur de sol
Les bulbes de Lilium à racines adventives (racines sur le bas de la hampe) doivent être plantés à environ 3 fois leur hauteur.
Fritillaria imperialis : sous 20 cm de terre, en sol bien drainé.
Espacement
L'espacement des bulbes est à moduler selon la taille de la future plante et selon l'aspect du massif désiré : plantation régulièrement espacée ou par touffes.
Récolte des graines
Pourquoi récolter et semer les graines des plantes à bulbe
Iris de jardin, graines
Iris sibirica, graines
Iris latifolium, graines
Iris tectorum, graines
Lilium candidum, graines
Lilium henryi, graines
Raisons pédagogiques
Permet d'observer l'ensemble du cycle reproductif de la plante.
Raisons botaniques
De nombreuses espèces de bulbeuses ne se multiplient pas végétativement. Par exemple le narcisse N. trianthus ne forme pas de bulbilles.
Raisons pratiques
Seul moyen d'obtenir un grand nombre d'espèces indisponibles dans le commerce.
La variabilité génétique d'un semis permet d'obtenir de nouvelles formes
Les bulbes sauvages ne doivent pas être prélevés dans la nature. De plus, la plante transplantée dans un sol différent risque de disparaître. Au contraire, la variabilité génétique du semis donnera des plantules dont certaines seront mieux adaptées aux nouvelles conditions de vie.
Permet d'obtenir un grand nombre de plantes.
Raisons sanitaires
Les virus ne sont habituellement pas transmis par les graines. Le semis est un moyen simple d'obtenir des plantes saines. Au contraire, la multiplication végétative propage les virus qui contaminent de nombreuses plantes à bulbes (Gloriosa...)
Où récolter
Graines des plantes de votre jardin, d'autres jardins ou de la nature, pour les reproduire ou les partager.
Que récolter
Fruits de Cyclamen
En général, toutes espèces de bulbeuses. En particulier, toutes plantes remarquables ou rarement disponibles.
Graines d'espèces sauvages, de plantes cultivées dites botaniques, de variétés horticoles (certaines sont fidèles de semis, d'autres non), d'hybridations volontaires.
NB : Certaines variétés peuvent s'hybrider dans le jardin. Pour en obtenir des graines non hybrides, il est nécessaire de cultiver ces variétés à des distances suffisantes.
Quand récolter
À maturité des graines, lorsque la capsule sèche commence à s'ouvrir, mais avant qu'elle ne soit trop ouverte et n'ai perdu la majorité des graines.
Surveillez les plantes environ 2 mois après la floraison, pour la majorité des espèces. Dans certains cas, le délais est beaucoup plus long (Cyclamen d'automne : graines en juin-juillet)
Comment récolter
Selon le cas, récoltez les fructifications ou parfois directement les graines.
Pour les fructifications, coupez les tiges, éventuellement avec un sécateur ou un petit couteau, placez les dans un sachet ou une grande enveloppe. Faire éventuellement un premier tri. Placez une étiquette précise.
Si les graines sont directement récoltables, les recueillir dans un récipient, sur un journal ou au fond de votre chapeau :-) puis les placer dans une enveloppe avec une étiquette.
Sur l'étiquette, indiquez la date, le lieu et l'identification des graines la plus précise possible. En cas d'identité inconnue, notez une description de la plante, du sol et de son milieu de vie pour identification et culture ultérieure.
Séchage et tri des graines
Si les graines ont été récoltées avant maturité, avec de longues tiges, les suspendre la tête en bas dans un lieu frais en attendant leur complète maturité et dessèchement.
Placer les capsules cueillies en un lieu aéré, sec, durant quelques jours, jusqu'à ce qu'elles s'ouvrent bien.
Extraire finalement les graines des capsules sèches. Si les graines ne tombent pas spontanément, placer les capsules dans un sac et l'écraser doucement, ou bien le battre ou le frapper au mur ou au sol.
Si les fruits sont des baies, comme chez le clivia, extraire délicatement les graines, les débarrasser complètement de la pulpe et de la fine peau qui reste souvent autour. Sinon il y a risque de pourriture.
Séparer les graines des débris de capsules et de tiges. Retirer les plus gros fragments manuellement. Utiliser des tamis à mailles de tailles appropriées pour retirer les gros fragments puis les fines particules. Finir en vannant les graines ou en les agitant dans un bol tout en soufflant dessus.
Laisser les graines sécher étalées quelques jours avant de les placer dans une enveloppe avec nom, date et lieux de récolte.
Conservation :
Certaines graines ne doivent pas être séchées ni conservées, mais semées immédiatement (Amaryllis, Nerine et autres Amaryllidaceae tribu Amaryllideae...) ou dans les mois qui suivent (Clivia, Haemanthus et tribu Haemantheae)
La durée de conservation est parfois faible, 1 an pour les Amaryllidaceae tropicales, 2 ans pour les Alliaceae.
Dans tous les cas, la durée de conservation est nettement prolongée en stockant les graines au froid (réfrigérateur).
Conservation des bulbes
Certains bulbes sont retirés de terre et conservés à l'abri une partie de l'année :
Quelques bulbes de printemps, comme les tulipes horticoles, exigent un sol absolument sec l'été.
D'autres, à floraison estivale, craignent le gel ou le froid humide de nos hivers (dahlia, glaïeul, canna, ismène...)
On les conserve dans un lieu sec, ventilé, frais l'été, hors gel l'hiver.
On n'oubliera pas de bien les étiqueter.
Astuces pour protéger vos stocks de bulbes des rongeurs
Suspension
Placez les bulbes dans des sacs et suspendez les.
Utilisez des sac de toiles, des bas usagés ou des filets servant à conditionner les oranges ou pomme-de-terre au super-marché. Glissez l'étiquette à l'intérieur ou agrafez la à l'extérieur.
Accrochez les à des fils tendus comme des fils à linge sous le plafond du garage ou autre lieu convenable. NB : il ne faut pas que des objets permettent aux rongeurs d'atteindre les "fils à linge" !
Garde-manger
Récupérez un vieux garde-manger en grillage métallique et placez y les bulbes. Ou bien fabriquez un meuble avec des portes équipées de grillage métallique fin.
Les feuilles de houx
« Vous craignez les souris à l'endroit où vous stockez vos bulbes pendant l'hiver (cave, hangar, etc.) et vous ne voulez pas faire appel aux produits chimiques : pensez à couvrir vos bulbes avec une bonne couche de feuilles de houx très épineuses (mises à sécher préalablement dans ce but.). C'est un procédé très efficace et parfaitement inoffensif. » .
Protection contre les rongeurs
Certains bulbes font le régal des mulots ou campagnols : tulipe, crocus, glaïeul, dahlia, allium, camassia...
Si vous ne voyez rien fleurir alors que vous en avez planté des dizaines, cherchez des traces de rongeurs, puis protégez vos plantations en conséquence.
Certaines astuces permettent de protéger de petites quantités de bulbes :
Astuces pour protéger les plantations de bulbes des rongeurs
Plantez des bulbes toxiques ou répulsifs
Des bulbes, toxiques, ne sont pas consommés par les rongeurs : narcisse, perce-neige, sternbergia et autres amaryllidaceae. Plantez en de grandes quantité autour de vos tulipes et autres bulbes consommés, cela pourrait aider à les préserver. Les Allium auraient le même effet. Enfin, certains bulbes : fritillaire et Incarvillea, ont la réputation d'être répulsifs pour taupes et rongeurs.
Panier à bulbes
On peut utiliser les paniers spéciaux en plastique du commerce. Ils peuvent faciliter l'arrachage ultérieur et servir aussi au stockage.
Cage de grillage
Découpez un rectangle de grillage métallique (à maille de 2 cm) pour servir de fond. Repliez les bords sur 5 cm, ou autre largeur adaptée à la hauteur des bulbes. Placez cette cage au fond du trou de plantation. Étalez un peu de sable ou autre drainage si besoin. Placez les bulbes et les couvrir de terre jusqu'au rebord du grillage. Placez dessus un rectangle de grillage comme "toit" de la cage et couvrir de terre selon besoin.
Pour un gros bulbe isolé, on peut partir d'un cylindre de grillage.
Il vous faudra faire très attention de ne pas vous blesser en retirant ou divisant les bulbes.
Cylindre plastique
Récupérez une bouteille d'eau en plastique (ou autre récipient), coupez le fond et le haut. La placer dans un trou, remplir partiellement de drainage, placez le bulbe et couvrir de terre jusqu'au niveau du sol.
Gravier
À la plantation, entourez les bulbes de graviers et couvrez en le sol sur plusieurs centimètres.
Épines
Couvrez le sol de feuilles de houx ou de branchettes épineuse partiellement enterrées.
Plantation en pot
Plantez le bulbe en pot dans un lieu sur. Ne le mettre en place dans le massif infesté de rongeurs qu'au moment de la floraison.
Bulbes à fleurs comestibles
Les bulbes sont toxiques dans leur majorité, mais quelques uns, ou leurs fleurs, sont comestibles :
Ciboule chinoise
Alliaceae
Les grands classiques : Ciboule, ciboulette, oignon de cuisine, ail, poireau...
Plus exotiques : Ciboule chinoise (Allium tuberosum), ail des ours (et autres Allium), Tulbaghia... Leurs fleurs peuvent décorer sans danger les salades et autres plats.
Les vraies alliacées, celles à odeur ou goût typique, sont comestibles pour l'homme (mais toxiques pour les animaux).
Ne sont pas comestibles des plantes qui furent classées un temps dans cette familles, telles les Brodiea et toute la tribu toxique des Brodieae (maintenant famille Themidaceae) et telle la famille toxique des Amaryllidaceae que certains veulent intégrer dans les Alliaceae.
Hémérocalle
Ces plantes sont cultivées en Chine comme légumes, les jeunes pousses étant consommées.
Dans nos pays occidentaux, ce sont les fleurs qui sont consommées, cuisinées. (Un petit livre de recettes anglais leur est consacré.)
Capucine
Dans les Andes, on cultivait traditionnellement la capucine tubéreuse (Tropaeolum tuberosum) pour la consommation de ses tubercules.
Nos classiques capucines, non tubéreuses, sont aussi commestibles. Non seulement les fleurs, qui sont un grand classique des salades fleuries, mais aussi les feuilles. Leur goût piquant comme le cresson rappelle la parenté des Tropaeolacées avec les Crucifères.
Safran
Les stigmates très développés du Crocus sativus sont séchés puis réduits en poudre, obtenant ainsi une des épices les plus réputées.
Divers
La Boussingaultie ou "liane de Madère" Anredera cordifolia (= Boussingaultia baselloides, Basellaceae) est une liane, envahissante, dont les feuilles et les tubercules sont comestibles.
Le genre Bomarea (Alstroemeriaceae) comprend des espèces aux racines tubérisées comestibles (B. edulis) et aux fleurs magnifiques.
Quelques définitions.
Le mot bulbe est généralement employé pour désigner un organe de réserve remarquable, habituellement souterrain, d'une plante vivace herbacée à végétation souvent saisonnière. Ce terme générique recouvre en fait des structures différentes : feuilles (vrais bulbes), tiges (cormes, rhizomes, tubercules, pseudobulbe) ou racines tubérisées.
Bulbe (Bulbe feuillé) :
Organe de réserve ayant la structure d'un gros bourgeon constitué de feuilles modifiées épaissies (écailles), chargées de matières nutritives, naissants sur une tige condensée (plateau). Ces écailles sont les bases des feuilles développées (ex : Amaryllidacées, Alliacées, Hyacinthacées) ou bien sont des feuilles sans limbe vert (Tulipes...).
On peut distinguer les bulbes à tunique et les bulbes écailleux. Les bulbes tuniqués, c'est à dire recouverts d'une enveloppe protectrice sèche, sont habituellement composés de feuilles entièrement engainantes, comme l'oignon de cuisine (Amaryllidacées, Alliacées, Hyacinthacées, Tulipe...).
Les bulbes écailleux sont composés d'écailles charnues non engainantes, lâchement imbriquées et non enveloppés d'une tunique (Lis, Fritillaire).
Le bulbe persiste et reconstitue ses réserves au cours du cycle végétatif (Amaryllidacées) ou bien laisse la place à un bulbe de remplacement de taille à fleurir (Tulipe, Ixiolirion) ou à des bulbilles (Cardiocrinum).
Corme (Bulbe solide) :
Aspect voisin des bulbes mais les réserves sont accumulées dans la tige charnue. Chez de nombreuses Iridacées (Crocus, Glaïeul, Freesia...) des bourgeons floraux sont présents au sommet et l'ensemble est entouré d'une tunique. Ce corme épuise ses réserves au cours de chaque cycle et est remplacé par un nouveau. Erythronium et Colchique forment des cormes d'un type tout différent.
Rhizome :
Tige à développement horizontal, souterraine ou rampante, émettant des tiges aériennes et portant des racines adventives. Plus ou moins épaissi il sert d'organe de réserve et de survie. S'allongeant par l'extrémité de telle sorte qu'il conquière chaque année un sol neuf (tandis que les parties anciennes meurent) il sert ainsi également à la propagation végétative.
Exemples : Iris de jardin, Canna, Anémone, Muguet...
Tubercule : Tige souterraine épaissie transformée en organe de réserve portant sur le dessus des bourgeons végétatifs.
Exemples : Bégonia tubéreux, Cyclamen, Siningia...
Pseudobulbe :
épaississement charnu de la base d'une tige ayant faussement l'apparence d'un bulbe. Se rencontre chez des Orchidées (organe de réserve) et chez des plantes myrmécophiles (habitacle des fourmis).
Racines tubérisées : Racines charnues transformées en organe de réserve (la fonction d'absorption est assurée par d'autres racines d'aspect normal). Des bourgeons végétatifs sont présents au collet, à la base de l'ancienne tige aérienne.
Exemples : Dahlia, Eremurus, Renoncule...
Géophytes :
Plantes dont les bourgeons destinés à survivre passent la mauvaise saison enfouis dans le sol. La plupart des plantes bulbeuses sont géophytes mais d'autres sont épiphytes (plusieurs Hippeastrum, Pamianthe, Cyrtanthus epiphyticus...) Les termes géophytes et bulbeuses ne sont donc pas synonymes.
Les bulbeuses ont des cycles de croissance annuelle variés :
De nombreuses ont une végétation saisonnière estivale [Summer grower] (ex : glaïeul, Siningia, Hippeastrum vittatum).
D'autres, provenant de régions à été aride ou à hiver doux, ont une végétation hivernale [Winter grower] (ex : Lachenalia, Nerine sarniensis - Afrique du sud ; Rhodophiala bifida - Argentine ; Lycoris radiata - Asie...).
D'autres enfin, sans période de repos aussi marquée, gardent un feuillage permanent [Evergreen] (ex : Zantedechia aethiopica, Cyrtanthus elatus, Hippeastrum papilio, Haemanthus albiflos
,[/color] Eucharis...).[u]